Introduction à l’auto-assurance

Un régime d’assurance collective couvre plusieurs risques catastrophiques comme le décès, l’invalidité, les urgences médicales à l’étranger et les médicaments de spécialité. En contrepartie, une portion importante des protections sont des dépenses courantes quotidiennes telles que les examens dentaires, les soins de la vue et la physiothérapie. Ces dépenses courantes sont facilement budgétables et peuvent être auto-assurées (entente Services Administratifs Seulement ou SAS).

Avec un régime traditionnel, la totalité du risque pour toutes les réclamations (incluant les dépenses courantes décrites ci-dessus) est transféré à l’assureur en échange d’une prime mensuelle fixe. La prime d’assurance inclut les frais d'administration de l’assureur ainsi que les réclamations projetées. Si les réclamations sont plus élevées que prévu, l'assureur est responsable mais peut ajuster sa prime pour l’année à venir afin de s'assurer de facturer suffisamment de prime en fonction de l’expérience du groupe. Si les réclamations sont moins que prévu l’assureur en bénéficie mais pourrait ajuster sa prime à la baisse pour l’année suivante. L’assureur utilise plusieurs facteurs pour estimer les réclamations de l’année suivante incluant le facteur de tendance, les réserves pour réclamations encourues mais non rapportées, les rapport sinistres-primes cible, le facteur de crédibilité, etc.

Avec l’auto-assurance, vous pourriez définir votre propre budget pour l’année à venir au lieu de vous fier aux prévisions conservateurs de l’assureur. Une stratégie populaire est de profiter des bonnes années et utiliser tout surplus (lorsque les taux budgétaires excèdent les réclamations) pour compenser les années de réclamations plus élevées, évitant ainsi une augmentation du coût global du régime.

L’auto-assurance permet souvent d'économiser de l'argent, de stabiliser les renouvellements et de fournir à l'employeur un maximum de contrôle et de flexibilité. Ceci dit, cette approche peut ne pas convenir à tous les groupes, notamment ceux qui ont connu une forte volatilité des réclamations au cours des dernières années. L’employeur doit comprendre qu’il bénéficie des surplus mais est également responsable en cas de déficit qu’il devra récupérer au fil du temps. Pour cette raison, l’auto-assurance convient mieux aux groupes d'au moins 30 assurés dont les réclamations sont stables.

Comment gérer votre propre régime auto-assuré ?

Pour la gestion des régimes auto-assurés, les employeurs font généralement affaire avec un administrateur tierce partie (TPA). Cet administrateur joue un rôle semblable à celui l’assureur puisqu’il produit les livrets d’employés, traite les demandes de règlement pour les protections auto-assurées et offre le support aux employés.

Contrairement à l’assureur, le TPA gère le régime sans toutefois accepter le transfert de risque. L’employeur demeure ultimement responsable des réclamations. Pour cette raison, il est important de maintenir de l’assurance pour les risques dites catastrophiques, incluant l’assurance vie, l’assurance contre les maladies critiques, l’invalidité de longue durée, l’assurance voyage et les médicaments coûteux.

Le TPA simplifie la gestion en centralisant la facturation pour les primes reliées à un contrat d'assurance ainsi que les montants dus pour les protections auto-assurées.

Tout comme pour un régime d’assurance collective traditionnel, la mise en vigueur et la gouvernance continue du régime se fait sous la direction d’un conseiller. Le conseiller en assurance collective vous aide à déterminer les taux budgétaires pour les protections auto-assurées et peut retourner au marché périodiquement pour les protections qui demeurent assurées. Celui-ci peut également vous conseiller par rapport aux types de protections offertes et aux tendances sur le marché.

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